Diagnostic de l’embolie pulmonaire
Il n’est pas facile de diagnostiquer l’embolie pulmonaire parce que les symptômes sont généraux.
Tout d’abord, le médecin doit effectuer un examen clinique objectif puis prescrire des examens spécifiques.
Examens de laboratoire
- La prise de sang peut aider à comprendre si une personne est prédisposée à des pathologies comme la thrombose veineuse profonde ou l’embolie pulmonaire. Toutefois, cet examen ne permet pas de détecter la présence de caillots.
- La donnée la plus importante à évaluer est le taux de D-Dimères dans le sang, qui est un produit de la dégradation de la fibrine. Lorsque un caillot de sang se forme, la plasmine décompose la structure de fibrine en produisant donc les D-Dimères.
Dans 90% des cas d’embolie pulmonaire, il y a une valeur supérieure à 500 ng/ml. Si la valeur est normale on est sûr qu’il n’y a pas de thrombose veineuse profonde, mais un résultat positif n’indique pas le contraire. - La troponine : elle est très sensible et spécifique pour les pathologies du myocarde (un infarctus du myocarde aigu, une insuffisance cardiaque, une péricardite aiguë, une myocardite, une cardiopathie hypertensive). Le taux élévé de troponine peut également être associé à l’embolie pulmonaire provoquée par des anomalies du ventricule droit.
- La donnée la plus importante à évaluer est le taux de D-Dimères dans le sang, qui est un produit de la dégradation de la fibrine. Lorsque un caillot de sang se forme, la plasmine décompose la structure de fibrine en produisant donc les D-Dimères.
- La gazométrie artérielle (gaz du sang) est une analyse qui permet d’évaluer la pression partielle d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang. Elle n’est pas suffisante pour diagnostiquer cette maladie étant donné que d’autres troubles peuvent altérer ces valeurs.
Dans la plupart des cas, les patients souffrant d’embolie pulmonaire présentent aussi une hypocapnie (faible concentration de CO2 dans le sang).
Examens instrumentaux par imagerie
1) La radiographie du thorax ne détecte pas le caillot, mais elle permet d’exclure des maladies comme :
- La pneumonie,
- Le pneumothorax,
- L’œdème pulmonaire,
- Le cancer du poumon.
2) L’angiographie : pour cet examen on injecte un produit de contraste qui permet de voir directement l’embole et d’exclure les autres maladies pulmonaires comme l’épanchement pleural.
Chez la majorité des patients il y a des emboles multiples.
3) L’angiographie pulmonaire : jusqu’en 2003, cet examen était considéré comme celui de référence pour le diagnostic de l’embolie pulmonaire car il s’agit de la méthode la plus sensible et spécifique (l’incidence des faux négatifs n’est qu’1%). Le médecin injecte un produit de contraste et peut voir s’il y a une obstruction complète du vaisseau ou un défaut de remplissage des vaisseaux. Il y a également d’autres signes indirects, comme le ralentissement ou une diminution du débit et le retard de la circulation veineuse. Un avantage important est la possibilité d’effectuer un traitement de fibrinolyse locale à travers le cathéter angiographique. Cependant il s’agit d’un examen invasif où le cathéter passe à travers les valves cardiaques.
Les complications les plus graves sont des arythmies, la perforation cardiaque, l’insuffisance rénale aiguë et l’insuffisance respiratoire.
Aujourd’hui, le scanner spiralé (ou scanner hélicoïdal) est une bonne alternative.